Par Walter BONOMO
Chef de projets multimédia à l'Université de Nantes et co-initiateur de l'UnivPop Armor avec Georges Le Meur, Maître de conférences à l'Université de Nantes.
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Les deux premiers printemps des Universités Populaires se sont réclamés d’un mouvement lancé à Caen par Michel Onfray.
Les bases d’une dynamique collective ont été lancées par l'Université Populaire de Lyon, qui a tenu le premier printemps au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (TNP), lieu chargé d'histoire avec son UP du Front populaire, en présence d’autres UP au niveau national : Arras, Avignon, Caen, Lyon et Narbonne.
La première session en 2006 à Villeurbanne, puis celle de Narbonne en juin 2007, ont permis d’esquisser les contours d’une philosophie critique moderne, qui renoue avec l’idéal émancipateur fixé par les Lumières.
Redonner au plus grand nombre le goût de savoir, de lui donner la possibilité de s’approprier des savoirs critiques, en marge des puissances dominantes tels sont les principaux thèmes qui fédèrent le mouvement des nouvelles UP.
Depuis l’initiative de Caen, de nombreuses autres UP se sont constituées, à Noisy-Le-Grand, Perpignan, aujourd'hui à Saint-Brieuc...
Si toutes sont animées par l’idéal des Lumières, chacune localement à leur manière, cherche sa voie.
A Saint-Brieuc, les initiateurs ont fait le choix de travailler en interaction avec les institutions éducatives locales. Nous savons qu’il s’agit d’une exception dans le paysage actuel des U.P.
Chef de projets multimédia à l'Université de Nantes et co-initiateur de l'UnivPop Armor avec Georges Le Meur, Maître de conférences à l'Université de Nantes.
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Les deux premiers printemps des Universités Populaires se sont réclamés d’un mouvement lancé à Caen par Michel Onfray.
Les bases d’une dynamique collective ont été lancées par l'Université Populaire de Lyon, qui a tenu le premier printemps au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (TNP), lieu chargé d'histoire avec son UP du Front populaire, en présence d’autres UP au niveau national : Arras, Avignon, Caen, Lyon et Narbonne.
La première session en 2006 à Villeurbanne, puis celle de Narbonne en juin 2007, ont permis d’esquisser les contours d’une philosophie critique moderne, qui renoue avec l’idéal émancipateur fixé par les Lumières.
Redonner au plus grand nombre le goût de savoir, de lui donner la possibilité de s’approprier des savoirs critiques, en marge des puissances dominantes tels sont les principaux thèmes qui fédèrent le mouvement des nouvelles UP.
Depuis l’initiative de Caen, de nombreuses autres UP se sont constituées, à Noisy-Le-Grand, Perpignan, aujourd'hui à Saint-Brieuc...
Si toutes sont animées par l’idéal des Lumières, chacune localement à leur manière, cherche sa voie.
A Saint-Brieuc, les initiateurs ont fait le choix de travailler en interaction avec les institutions éducatives locales. Nous savons qu’il s’agit d’une exception dans le paysage actuel des U.P.
Nous ne nous retrouvons pas forcément dans la critique faite à l’Université qui l’accuse d’avoir abandonné sa posture critique pour se plier aux volontés des puissances dominantes.
Bien sûr l’Université comme toute institution est critiquable, et il est exact que son degré d’ouverture pose parfois question.
Pour autant, l’Université reste encore un lieu où il est possible de prendre son temps, de la distance, de confronter des idées, de produire et agir à la diffusion des savoirs critiques.
Sans doute il y a-t-il à travailler pour la rendre plus populaire, plus accessible. Nous pensons que cette action est possible de l’intérieur.
C’est le parti-pris que nous avons pris ici à Saint-Brieuc. L’avenir nous dira si notre pari, ici même et à distance, est pertinent ou pas.
D’autres questions se posent également aux UP.
Par exemple, on peut se demander après l’impulsion initiale de 2002, que devient le mouvement ? Est-il toujours dans une dynamique ascendante, ou cherche t-il d'autres voies ? Le mouvement ne gagnerait-il pas à davantage se structurer pour développer, organiser le débat contradictoire sur le territoire national ? Si oui, selon quelles voies ? Peut-il, faut-il se fixer un cadre d’action, qui définisse les conditions d’adhésion au mouvement ?
Une chose est sûre c’est qu'en ce XXIe siècle naissant, les moyens de communication et d’accès aux sources de savoirs se sont considérablement multipliés. L’accès au savoir est devenu instantané, et la difficulté devient non pas d’accéder au savoir, mais de savoir de gérer la profusion.
Avec Internet, Google, le haut-débit dans les foyers la donne a radicalement changé. Le savoir est partout accessible, mais nous savons bien qu’il s’agit aussi d’un leurre.
Ici à Saint-Brieuc nous nous proposons de porter une réflexion sur ce que veut dire aujourd’hui créer une U.P dans un monde foisonnant de savoirs ?
On voit bien que le modèle du XIXe siècle a vécu du fait d'un monde qui s’est depuis considérablement transformé.
Pour tenter d’apporter des réponses qui tiennent compte de la réalité contemporaine nous avons cherché à convoquer, pour ce troisième printemps, une pluralité de regards.
Les sciences de l’éducation ou politiques seront à l’honneur pour cette 3ème édition du 3em printemps des UP, à Saint-Brieuc.
Ce sont toutes ces questions que je viens d’évoquer dans ce texte que nous essaierons ensemble de mettre en débat.
Nous espérons que ce troisième printemps sera une occasion privilégiée pour, certes débattre, mais aussi pour échanger nos pratiques, et pourquoi pas de dégager une stratégie commune entre UP.
L’entreprise n’est pas simple, car l’expérience montre qu’il existe différentes visions, sensibilités au sein du mouvement.
Mais il me semble que le pari en vaut la chandelle pour donner corps à la cause noble cause d’émancipation individuelle et collective que nous poursuivons, chacun à notre manière, au sein de nos U.P.
Bien sûr l’Université comme toute institution est critiquable, et il est exact que son degré d’ouverture pose parfois question.
Pour autant, l’Université reste encore un lieu où il est possible de prendre son temps, de la distance, de confronter des idées, de produire et agir à la diffusion des savoirs critiques.
Sans doute il y a-t-il à travailler pour la rendre plus populaire, plus accessible. Nous pensons que cette action est possible de l’intérieur.
C’est le parti-pris que nous avons pris ici à Saint-Brieuc. L’avenir nous dira si notre pari, ici même et à distance, est pertinent ou pas.
D’autres questions se posent également aux UP.
Par exemple, on peut se demander après l’impulsion initiale de 2002, que devient le mouvement ? Est-il toujours dans une dynamique ascendante, ou cherche t-il d'autres voies ? Le mouvement ne gagnerait-il pas à davantage se structurer pour développer, organiser le débat contradictoire sur le territoire national ? Si oui, selon quelles voies ? Peut-il, faut-il se fixer un cadre d’action, qui définisse les conditions d’adhésion au mouvement ?
Une chose est sûre c’est qu'en ce XXIe siècle naissant, les moyens de communication et d’accès aux sources de savoirs se sont considérablement multipliés. L’accès au savoir est devenu instantané, et la difficulté devient non pas d’accéder au savoir, mais de savoir de gérer la profusion.
Avec Internet, Google, le haut-débit dans les foyers la donne a radicalement changé. Le savoir est partout accessible, mais nous savons bien qu’il s’agit aussi d’un leurre.
Ici à Saint-Brieuc nous nous proposons de porter une réflexion sur ce que veut dire aujourd’hui créer une U.P dans un monde foisonnant de savoirs ?
On voit bien que le modèle du XIXe siècle a vécu du fait d'un monde qui s’est depuis considérablement transformé.
Pour tenter d’apporter des réponses qui tiennent compte de la réalité contemporaine nous avons cherché à convoquer, pour ce troisième printemps, une pluralité de regards.
Les sciences de l’éducation ou politiques seront à l’honneur pour cette 3ème édition du 3em printemps des UP, à Saint-Brieuc.
Ce sont toutes ces questions que je viens d’évoquer dans ce texte que nous essaierons ensemble de mettre en débat.
Nous espérons que ce troisième printemps sera une occasion privilégiée pour, certes débattre, mais aussi pour échanger nos pratiques, et pourquoi pas de dégager une stratégie commune entre UP.
L’entreprise n’est pas simple, car l’expérience montre qu’il existe différentes visions, sensibilités au sein du mouvement.
Mais il me semble que le pari en vaut la chandelle pour donner corps à la cause noble cause d’émancipation individuelle et collective que nous poursuivons, chacun à notre manière, au sein de nos U.P.