Crise de l'immigration en Europe
Les Dibrani, apatrides d'Europe
L'histoire de Leonarda Dibrani montre l'incapacité de l'union Européenne à assumer la libre circulation des personnes pauvres
Traduction ( extraits) d'un article d'EL PAIS. Je vous en ai traduit quelques extraits. Publié également sur MEDIAPART
CRISIS DE INMIGRACIÓN EN EUROPA »
Los Dibrani, apátridas de Europ La saga de Leonarda Dibrani muestra la incapacidad de la UE para asumir la libre circulación de las personas pobres
MIGUEL MORA Mitrovica 18 OCT 2013 - 18:48
L'arrestation de Dibrani Leonarda digne des années
30, une élève francophone et Rom âgée de 15 ans,
née et élevée en Italie, mais d'origine
kosovare,tandis qu'elle se trouvait en pleine
excursion scolaire, et sa déportation immédiate et
celle de sa famille ( ses parents et cinq de ses
sept frères, âgés entre 17 mois et 17 ans ), ont
créé une énorme tempête politique à Paris. 2,500 km
à l'est, au Kosovo, l'affaire ne soulève qu'un
intérêt marginal. La famille Dibrani s'est
installée à Mitrovica, la ville divisée en deux
depuis 1999, lorsque l'OTAN a bombardé le Kosovo ,
ancienne province serbe qui a proclamé son
indépendance en 2008.
Au nord de la ville, moche et sans âme , ce sont
les Serbes, qui représentent aujourd'hui 10% de la
communauté kosovar au sud , les Albanais et
quelques milliers - on ne sait combien - de Roms ,
Ashkali et Egyptiens (...) , les trois ethnies
gitanes historiques au Kosovo.
Mais personne ne semble montrer le moindre intérêt
pour cette famille dont le fondateur parti du
Kosovo il ya 38 ans , s'exprime aujourd'hui en
romani , en français et en italien , arrivé
récemment d'un coin reculé de la France se nommant
Pontarlier.
Le logement qui abrite les Dibrani, mis à
disposition par le ministère de l'Intérieur du
Kosovo, qui prétend exercer une discrimination
positive des Roms, est une maison de deux étages
branlante, mais digne, donnant derrière sur un
petit jardin que les nouveaux arrivants partagent
avec d'autres kosovars -non roms- expulsés de
l'Union européenne.
Depuis 2011, l'Allemagne et la France estiment que
la République du Kosovo n'est pas seulement un Etat
légitime mais un "Etat sûr" , et cette décision
politique a permis de renvoyer au pays des milliers
de membres - Roms ou non Roms- de la diaspora
kosovare, formée par environ deux millions de
personnes , un chiffre qui selon le recencement
officiel est équivalent à la population vivant dans
le pays.
Les Dibrani sont devenus célèbres en Europe et leur
maison ne désemplit pas de visites non-stop et
d'enfants de tous les âges possibles. Presque tous
ceux qui se présentent sont français (...) La
présence Kosovare est limitée à un policier et un
fonctionnaire envoyés par le ministre de
l'Intérieur pour gérer les papiers Dibrani et les
aider à réguler le trafic intense des photographes,
des caméras et des stylos qui cherchent un
entretien final avec Leonarda .
La jeune fille , charmante, drôle et fronçant les
sourcils comme son père , sourit sans cesse et
tergiverse comme une adolescente : «Je suis une
star », dit-elle, " mais je veux retourner à
l'école avec mes amis , mes professeurs et mon
fiancé " .
Son père, Resat Dibrani reçoit l'envoyé de EL PAIS
avec sa femme , Djemilah , à huit heures moins le
quart du matin, quand les Français et les vampires
dorment encore.C'est un homme grassouillet avec un
large visage, au regard direct, les yeux gris
directement. Elle est mate de peau et les cheveux
noirs, s'habille en noir,les sourcils très épilés
et semble sicilienne ou andalouse.
La première surprise est de voir que les Dibrani se
parlent les uns aux autres dans un italien parfait
et sont bien entourés.La seconde est de savoir que
Mme Djemilah n'est pas née dans les Balkans, mais à
Caltanissetta (Sicile) , et la troisième, qu'ils ne
sont pas mariés - «nous cohabitons», disent-ils -
et qu'ils formèrent un couple (...) dans dans un
campement romaní de Secondigliano, le quartier dit
de la camorra, par antonomase, de Naples.
La grande ironie de cette histoire, symptomatique
de l'absurdité qui depuis des décennies ou des
siècles perdure en Europe avec la communauté Rom
c'est que la plupart des membres de cette famille à
laquelle les médias portent leur attention ne sont
pas nés et n'ont jamais vécu au Kosovo.
.../...
L'exode de la famille a commencé en 1986, raconte
Resat . «Je suis né le 2 Septembre 1967 à
Mitrovica. Puis il ya eu des dizaines de milliers
de Roms à Mahala , une ville-campement qui était
tout près d'ici . Mais mon père était un ivrogne et
coureur de jupons, il est parti de chez lui et a eu
une enfance difficile . Je suis allée vivre avec ma
grand-mère...se souvient M. Dibrani , qui comme
adolescent était un marchand de chaussures et de
bijoux de fantaisie et avait le bagout d'un
marchand de tapis.
«Quand ma grand-mère est morte, j'avais neuf ans et
je suis allé avec ma tante. Làj'ai rencontré
Djemillah en 1989. Elle avait 13 ans et ne me
plaisait pas, elle était trop effrontée , elle
portait des décolletés plongeants ... Sa sœur était
plus jolie , mais elle était plus petite et timide
... Quand j'ai atteint l'âge de faire l'armée , je
fus un an chauffeur des officiers. A la fin , je
suis retourné à Mitrovica , mais comme mon frère
aîné était allé à Naples, et je l'avais pas vu
depuis 20 ans , j'ai décidé d'aller en Italie . "
"Je jure sur mon père mort », dit la mère, " nous
n'avons jamais demandé l'aumône, ni (...) rien
d'horrible. Nous sommes des gens normaux "
Les parents de Djemilah étaient des Roms d'origine
croate , et aussi allèrent en Italie pour
travailler en tant que commerçants de fer en 1969.
« Ils ont travaillé à Palerme , Messine, dans de
nombreux endroits . Je suis née en Sicile parce
qu'ils vivaient là depuis longtemps . Mais ensuite,
nous sommes partis pour Naples, nous sommes
retournés à la Croatie , nous sommes allés en
Espagne " , dit-elle.
" Nous étions jeunes et avons vécu de nombreuses
années comme nomades sans frontières ", poursuit le
mari, « où nous avions entendu que nous pouvions
vivre en paix , nous allions là-bas . J'ai vendu
des roses à Séville, des mouchoirs en Belgique, du
tabac à priser en Allemagne, jusqu'à ce que nous
nous installions à Fano , le conseil municipal nous
a beaucoup aidé et j'ai pu démarrer une entreprise
de collecte de vieux meubles et de nettoyage de
jardins " .
"Je jure sur mon père mort », dit Djemilah , «nous
n'avons jamais faitl'aumône, ni n'avons vendu une
fille, ou quoi que ce soit d'horrible. Nous sommes
des gens normaux, croyants, familiers. Resat lui
fut mis en prison une fois par erreur à Naples, et
quand il est sorti, il a reçu un chèque et c'est
tout. "
UNE SAGA EXEMPLAIRE
La saga de ces apatrides est exemplaire, en plus de
leur optimisme vital et de leur allergie aux
patries et aux documents - vestige peut-être d'un
ADN soupçonneux avec les recensements, qui étaient
le prélude des pogroms...
Leur histoire, faite de voyages, liberté, aventures
et fuites , produit à la fois l'envie et le vertige
, et est à la fois l'incarnation et le revers du
rêve européen : des gens qui parlent trois ou
quatre langues , et qui sautent de pays à pays
comme on change d'air .
Mais en même temps, c'est le signe de l'incapacité
de l'UE à assumer la libre circulation des pauvres,
et son mépris pour l'octroi de droits fondamentaux
et le respect de leur seule minorité ethnique, qui
a été d'ailleurs en partie exterminée pendant la
Shoah : 800.000 Roms sont morts dans les
Porraijmos ( la dévoration, en rom ) .
Peut-être l'histoire de Leonarda servira pour que
les politiciens et les citoyens qui considèrent les
roms coupables en temps de crise qui n'ont rien à
voir avec celà, comprennent que ces gens sont
devenus nomades par nécessité, et sont allés dans
des lieux où la haine se change en coup de main ,
où leurs enfants se sont scolarisés et ont compris
que seule une bonne éducation peut préserver leur
sens radical de la liberté légué par leurs
ancêtres.
INTEGRATION A LONG TERME EN ESPAGNE
Si les dix millions de Roms européens sont le
produit d'une diaspora très ancienne et de
l'histoire que les dictateurs leur ont écrit à coup
d' expulsions, des Rois Catholiques à Hitler et
Franco, au cours des 40 dernières années, leur
survie a dépendu des décisions des dirigeants
démocrates européens. Et leur niveau de vie s'est
nettement amélioré dans les endroits où les
politiques sont devenus intégration à long terme ,
comme l'Espagne . «Nous avons de la famille
partout. Mais nous voulions rester en Italie ,
presque tous y sont nés et nous avions une belle
maison avec jardin près de la mer », dit la mère.
«Tout allait bien jusqu'à ce que Silvio Berlusconi
a dit qu'il devait reconduire tous les Tsiganes du
pays », dit le père . C'était avant et après les
élections de 2008. Le gouvernement italien n'a pas
hésité à faire un recensement, les empreintes
digitales, a toléré les ratonnades motorisées et
des attaques incendiaires dans les camps, a déporté
massivement les Roms. La fuite des Dibrani d'Italie
en France a coïncidé , en Janvier 2009, avec le
point culminant de cette offensive. «Nous sommes
partis deux jours avant d'expulsés . L'avocat m'a
dit qu'ils allaient nous envoyer en Croatie , alors
nous avons pris le van et nous sommes partis par
San Remo jusqu'à Orléans " .
Philippe Ginet (Traduction et illustration) 22 octobre 2013
Les terminologies désignant Roms, Tziganes, gypsy étant variées d'un pays à un autre, par commodité j'ai choisi la désignation Rom
(WIKIPEDIA, extrait)
Rom (ou Rrom2) est un terme qui a été adopté par l'Union romani internationale (IRU) pour désigner un ensemble de populations, ayant en commun une origine indienne3, dont les langues initiales sont originaires du nord-ouest du sous-continent indien4 et constituant des minorités connues sous de nombreux exonymesvivant entre l'Inde et l'Atlantique ainsi que sur le continentaméricain. Rom est un endonyme signifiant « homme accompli et marié au sein de la communauté5 ».
Présentes en Europe dès le xie siècle6, ces populations y forment au xxie siècle la minorité « la plus importante en termes numériques »7.
Los Dibrani, apátridas de Europ La saga de Leonarda Dibrani muestra la incapacidad de la UE para asumir la libre circulación de las personas pobres
MIGUEL MORA Mitrovica 18 OCT 2013 - 18:48
L'arrestation de Dibrani Leonarda digne des années
30, une élève francophone et Rom âgée de 15 ans,
née et élevée en Italie, mais d'origine
kosovare,tandis qu'elle se trouvait en pleine
excursion scolaire, et sa déportation immédiate et
celle de sa famille ( ses parents et cinq de ses
sept frères, âgés entre 17 mois et 17 ans ), ont
créé une énorme tempête politique à Paris. 2,500 km
à l'est, au Kosovo, l'affaire ne soulève qu'un
intérêt marginal. La famille Dibrani s'est
installée à Mitrovica, la ville divisée en deux
depuis 1999, lorsque l'OTAN a bombardé le Kosovo ,
ancienne province serbe qui a proclamé son
indépendance en 2008.
Au nord de la ville, moche et sans âme , ce sont
les Serbes, qui représentent aujourd'hui 10% de la
communauté kosovar au sud , les Albanais et
quelques milliers - on ne sait combien - de Roms ,
Ashkali et Egyptiens (...) , les trois ethnies
gitanes historiques au Kosovo.
Mais personne ne semble montrer le moindre intérêt
pour cette famille dont le fondateur parti du
Kosovo il ya 38 ans , s'exprime aujourd'hui en
romani , en français et en italien , arrivé
récemment d'un coin reculé de la France se nommant
Pontarlier.
Le logement qui abrite les Dibrani, mis à
disposition par le ministère de l'Intérieur du
Kosovo, qui prétend exercer une discrimination
positive des Roms, est une maison de deux étages
branlante, mais digne, donnant derrière sur un
petit jardin que les nouveaux arrivants partagent
avec d'autres kosovars -non roms- expulsés de
l'Union européenne.
Depuis 2011, l'Allemagne et la France estiment que
la République du Kosovo n'est pas seulement un Etat
légitime mais un "Etat sûr" , et cette décision
politique a permis de renvoyer au pays des milliers
de membres - Roms ou non Roms- de la diaspora
kosovare, formée par environ deux millions de
personnes , un chiffre qui selon le recencement
officiel est équivalent à la population vivant dans
le pays.
Les Dibrani sont devenus célèbres en Europe et leur
maison ne désemplit pas de visites non-stop et
d'enfants de tous les âges possibles. Presque tous
ceux qui se présentent sont français (...) La
présence Kosovare est limitée à un policier et un
fonctionnaire envoyés par le ministre de
l'Intérieur pour gérer les papiers Dibrani et les
aider à réguler le trafic intense des photographes,
des caméras et des stylos qui cherchent un
entretien final avec Leonarda .
La jeune fille , charmante, drôle et fronçant les
sourcils comme son père , sourit sans cesse et
tergiverse comme une adolescente : «Je suis une
star », dit-elle, " mais je veux retourner à
l'école avec mes amis , mes professeurs et mon
fiancé " .
Son père, Resat Dibrani reçoit l'envoyé de EL PAIS
avec sa femme , Djemilah , à huit heures moins le
quart du matin, quand les Français et les vampires
dorment encore.C'est un homme grassouillet avec un
large visage, au regard direct, les yeux gris
directement. Elle est mate de peau et les cheveux
noirs, s'habille en noir,les sourcils très épilés
et semble sicilienne ou andalouse.
La première surprise est de voir que les Dibrani se
parlent les uns aux autres dans un italien parfait
et sont bien entourés.La seconde est de savoir que
Mme Djemilah n'est pas née dans les Balkans, mais à
Caltanissetta (Sicile) , et la troisième, qu'ils ne
sont pas mariés - «nous cohabitons», disent-ils -
et qu'ils formèrent un couple (...) dans dans un
campement romaní de Secondigliano, le quartier dit
de la camorra, par antonomase, de Naples.
La grande ironie de cette histoire, symptomatique
de l'absurdité qui depuis des décennies ou des
siècles perdure en Europe avec la communauté Rom
c'est que la plupart des membres de cette famille à
laquelle les médias portent leur attention ne sont
pas nés et n'ont jamais vécu au Kosovo.
.../...
L'exode de la famille a commencé en 1986, raconte
Resat . «Je suis né le 2 Septembre 1967 à
Mitrovica. Puis il ya eu des dizaines de milliers
de Roms à Mahala , une ville-campement qui était
tout près d'ici . Mais mon père était un ivrogne et
coureur de jupons, il est parti de chez lui et a eu
une enfance difficile . Je suis allée vivre avec ma
grand-mère...se souvient M. Dibrani , qui comme
adolescent était un marchand de chaussures et de
bijoux de fantaisie et avait le bagout d'un
marchand de tapis.
«Quand ma grand-mère est morte, j'avais neuf ans et
je suis allé avec ma tante. Làj'ai rencontré
Djemillah en 1989. Elle avait 13 ans et ne me
plaisait pas, elle était trop effrontée , elle
portait des décolletés plongeants ... Sa sœur était
plus jolie , mais elle était plus petite et timide
... Quand j'ai atteint l'âge de faire l'armée , je
fus un an chauffeur des officiers. A la fin , je
suis retourné à Mitrovica , mais comme mon frère
aîné était allé à Naples, et je l'avais pas vu
depuis 20 ans , j'ai décidé d'aller en Italie . "
"Je jure sur mon père mort », dit la mère, " nous
n'avons jamais demandé l'aumône, ni (...) rien
d'horrible. Nous sommes des gens normaux "
Les parents de Djemilah étaient des Roms d'origine
croate , et aussi allèrent en Italie pour
travailler en tant que commerçants de fer en 1969.
« Ils ont travaillé à Palerme , Messine, dans de
nombreux endroits . Je suis née en Sicile parce
qu'ils vivaient là depuis longtemps . Mais ensuite,
nous sommes partis pour Naples, nous sommes
retournés à la Croatie , nous sommes allés en
Espagne " , dit-elle.
" Nous étions jeunes et avons vécu de nombreuses
années comme nomades sans frontières ", poursuit le
mari, « où nous avions entendu que nous pouvions
vivre en paix , nous allions là-bas . J'ai vendu
des roses à Séville, des mouchoirs en Belgique, du
tabac à priser en Allemagne, jusqu'à ce que nous
nous installions à Fano , le conseil municipal nous
a beaucoup aidé et j'ai pu démarrer une entreprise
de collecte de vieux meubles et de nettoyage de
jardins " .
"Je jure sur mon père mort », dit Djemilah , «nous
n'avons jamais faitl'aumône, ni n'avons vendu une
fille, ou quoi que ce soit d'horrible. Nous sommes
des gens normaux, croyants, familiers. Resat lui
fut mis en prison une fois par erreur à Naples, et
quand il est sorti, il a reçu un chèque et c'est
tout. "
UNE SAGA EXEMPLAIRE
La saga de ces apatrides est exemplaire, en plus de
leur optimisme vital et de leur allergie aux
patries et aux documents - vestige peut-être d'un
ADN soupçonneux avec les recensements, qui étaient
le prélude des pogroms...
Leur histoire, faite de voyages, liberté, aventures
et fuites , produit à la fois l'envie et le vertige
, et est à la fois l'incarnation et le revers du
rêve européen : des gens qui parlent trois ou
quatre langues , et qui sautent de pays à pays
comme on change d'air .
Mais en même temps, c'est le signe de l'incapacité
de l'UE à assumer la libre circulation des pauvres,
et son mépris pour l'octroi de droits fondamentaux
et le respect de leur seule minorité ethnique, qui
a été d'ailleurs en partie exterminée pendant la
Shoah : 800.000 Roms sont morts dans les
Porraijmos ( la dévoration, en rom ) .
Peut-être l'histoire de Leonarda servira pour que
les politiciens et les citoyens qui considèrent les
roms coupables en temps de crise qui n'ont rien à
voir avec celà, comprennent que ces gens sont
devenus nomades par nécessité, et sont allés dans
des lieux où la haine se change en coup de main ,
où leurs enfants se sont scolarisés et ont compris
que seule une bonne éducation peut préserver leur
sens radical de la liberté légué par leurs
ancêtres.
INTEGRATION A LONG TERME EN ESPAGNE
Si les dix millions de Roms européens sont le
produit d'une diaspora très ancienne et de
l'histoire que les dictateurs leur ont écrit à coup
d' expulsions, des Rois Catholiques à Hitler et
Franco, au cours des 40 dernières années, leur
survie a dépendu des décisions des dirigeants
démocrates européens. Et leur niveau de vie s'est
nettement amélioré dans les endroits où les
politiques sont devenus intégration à long terme ,
comme l'Espagne . «Nous avons de la famille
partout. Mais nous voulions rester en Italie ,
presque tous y sont nés et nous avions une belle
maison avec jardin près de la mer », dit la mère.
«Tout allait bien jusqu'à ce que Silvio Berlusconi
a dit qu'il devait reconduire tous les Tsiganes du
pays », dit le père . C'était avant et après les
élections de 2008. Le gouvernement italien n'a pas
hésité à faire un recensement, les empreintes
digitales, a toléré les ratonnades motorisées et
des attaques incendiaires dans les camps, a déporté
massivement les Roms. La fuite des Dibrani d'Italie
en France a coïncidé , en Janvier 2009, avec le
point culminant de cette offensive. «Nous sommes
partis deux jours avant d'expulsés . L'avocat m'a
dit qu'ils allaient nous envoyer en Croatie , alors
nous avons pris le van et nous sommes partis par
San Remo jusqu'à Orléans " .
Philippe Ginet (Traduction et illustration) 22 octobre 2013
Les terminologies désignant Roms, Tziganes, gypsy étant variées d'un pays à un autre, par commodité j'ai choisi la désignation Rom
(WIKIPEDIA, extrait)
Rom (ou Rrom2) est un terme qui a été adopté par l'Union romani internationale (IRU) pour désigner un ensemble de populations, ayant en commun une origine indienne3, dont les langues initiales sont originaires du nord-ouest du sous-continent indien4 et constituant des minorités connues sous de nombreux exonymesvivant entre l'Inde et l'Atlantique ainsi que sur le continentaméricain. Rom est un endonyme signifiant « homme accompli et marié au sein de la communauté5 ».
Présentes en Europe dès le xie siècle6, ces populations y forment au xxie siècle la minorité « la plus importante en termes numériques »7.
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