Antoine (Anton) Raab conserve son accent d’outre-Rhin, malgré plus de 68 ans de vie naturalisée française.
Cet international allemand fuit le nazisme, vit "réellement" la grande évasion, joue au football tel un stratège, et affronte le Central de Rolland Garros en finale de tennis de vétérans.
C’est un vrai personnage de cinéma ! Né en 1913, ce grand gaillard de 1,83m est un technicien hors pair, bon joueur de tête, et devient international amateur allemand en 1932 à 19 ans.
Le sélectionneur allemand fait appel à lui, pour un match joué devant plus de 45 000 spectateurs, et il refuse de faire le salut hitlérien, en avant-match, lorsque le drapeau nazi est hissé pour la première fois dans le stade.
C’est là que les ennuis commencent.
Arrêté par la Gestapo, il s’évade de la forteresse où il est enfermé, en fabriquant pendant 9 mois, une clé dont il a pris les empreintes dans un savon…Il prend la direction de la frontière française, sur une moto en uniforme SS, et franchit cette frontière, à Forbach, où il est recueilli par un militant de la Ligue des Droits de l’Homme. Affaibli, hospitalisé à Paris, il est reconnu par un amateur de football, qui le fait signer au CA Paris.
Les différentes rencontres le font jouer à Lorient, St Nazaire, Nantes, où il est invité à signer au club de la St Pierre. Il y fait la connaissance du président de la St Pierre, un certain Marcel Saupin.
En 1939, il fuit la "cinquième colonne", et en mai 1940, il part en exode sur les routes en direction de la France libre. Il vit sa « résistance » dans un grenier, pendant 3 ans, en rédigeant des textes en Allemand contre Hitler, et en les éparpillant la nuit pour qu’ils soient lus par les occupants.
A la libération, Marcel Saupin lui fait signer un contrat de joueur-entraîneur au FC Nantes, en succession d’Aimé Nuic.
Parti puis revenu, en 1955 il écrit d’autres pages de l’Histoire du Football Club de Nantes, jusqu’à devenir le 1er directeur sportif du Club. Il se met en retraite du football professionnel au début des années 60, puis se lance dans le tennis jusqu’à participer à une finale à Rolland Garros, en vétérans.
Il est également le 1er sportif de haut niveau à ouvrir sa boutique de sports dans le centre-ville de Nantes : Raab Sports. Il s’est éteint le 10 décembre 2006 à l’âge de 93 ans, à l’issue d’une vie bien remplie et véritablement « romanesque ».
C’est l’un des grands personnages et pionniers de l’Histoire du FC Nantes. Invitation : Journées européennes du patrimoine et du patrimoine samedi 16 septembre 2023 à 18h30 dans la salle du Prieuré (quartier Ste-Croix à Nantes).
Conférence audio vidéo par Dénis Roux, journaliste et auteur de « ANTON RAAB, L’HOMME FORT DU FCN »
Une interview de Bruno Briand pour monstudio.tv
Cet international allemand fuit le nazisme, vit "réellement" la grande évasion, joue au football tel un stratège, et affronte le Central de Rolland Garros en finale de tennis de vétérans.
C’est un vrai personnage de cinéma ! Né en 1913, ce grand gaillard de 1,83m est un technicien hors pair, bon joueur de tête, et devient international amateur allemand en 1932 à 19 ans.
Le sélectionneur allemand fait appel à lui, pour un match joué devant plus de 45 000 spectateurs, et il refuse de faire le salut hitlérien, en avant-match, lorsque le drapeau nazi est hissé pour la première fois dans le stade.
C’est là que les ennuis commencent.
Arrêté par la Gestapo, il s’évade de la forteresse où il est enfermé, en fabriquant pendant 9 mois, une clé dont il a pris les empreintes dans un savon…Il prend la direction de la frontière française, sur une moto en uniforme SS, et franchit cette frontière, à Forbach, où il est recueilli par un militant de la Ligue des Droits de l’Homme. Affaibli, hospitalisé à Paris, il est reconnu par un amateur de football, qui le fait signer au CA Paris.
Les différentes rencontres le font jouer à Lorient, St Nazaire, Nantes, où il est invité à signer au club de la St Pierre. Il y fait la connaissance du président de la St Pierre, un certain Marcel Saupin.
En 1939, il fuit la "cinquième colonne", et en mai 1940, il part en exode sur les routes en direction de la France libre. Il vit sa « résistance » dans un grenier, pendant 3 ans, en rédigeant des textes en Allemand contre Hitler, et en les éparpillant la nuit pour qu’ils soient lus par les occupants.
A la libération, Marcel Saupin lui fait signer un contrat de joueur-entraîneur au FC Nantes, en succession d’Aimé Nuic.
Parti puis revenu, en 1955 il écrit d’autres pages de l’Histoire du Football Club de Nantes, jusqu’à devenir le 1er directeur sportif du Club. Il se met en retraite du football professionnel au début des années 60, puis se lance dans le tennis jusqu’à participer à une finale à Rolland Garros, en vétérans.
Il est également le 1er sportif de haut niveau à ouvrir sa boutique de sports dans le centre-ville de Nantes : Raab Sports. Il s’est éteint le 10 décembre 2006 à l’âge de 93 ans, à l’issue d’une vie bien remplie et véritablement « romanesque ».
C’est l’un des grands personnages et pionniers de l’Histoire du FC Nantes. Invitation : Journées européennes du patrimoine et du patrimoine samedi 16 septembre 2023 à 18h30 dans la salle du Prieuré (quartier Ste-Croix à Nantes).
Conférence audio vidéo par Dénis Roux, journaliste et auteur de « ANTON RAAB, L’HOMME FORT DU FCN »
Une interview de Bruno Briand pour monstudio.tv