Où en est-on à Nantes après l'action très forte en juin aux Nefs (voir photos), la Journée d'action nationale le 4 juillet dernier ( journée morte pour une culture et des droits sociaux bien vivants. 250 cadavres sur la place) de l'Opera Graslin à la Préfecture où furent présents de nombreux directeurs et responsables de théatre* (voir les 2 vidéos) et il y a deux jours, le débrayage des #intermittents tenant au silence toutes les scènes musicales du festival de Jazz Sur Erdre.

Où en est-on sur le plan national depuis le Festival d'Avignon quand on peut constater que si tous les festivals ont eu lieu, le nombre de compagnies en grève n'a jamais aussi grand (depuis 2003).

A l'orée de la saison culturelle 2014-2015, au lendemain d'un remaniement dans le cadre duquel la ministre de la culture a quitté le navire et dans un climat social de plus en plus délétère, un bilan a été dressé.

S'il y a un point positif concernant cette lutte et ce n'est pas le moindre, c'est le report du différé d'indemnisation.

Point mort : pas grand chose de gagné pour l'instant concernant les droits sociaux, le budget de la culture dans le contexte flouté de la décentralisation.

Point sensible : la relation ambigüe entre syndicats de salariés et syndicats d'employeurs. Si ces derniers affichent une solidarité de "terrain", celà ne signifie pas qu'ils soient sur la même longueur d'ondes que les salariés et leurs représentants. En réalité, les théatres, les structures d'accueil de spectacles disposent en règle générale de deux budgets : celui du fonctionnement et celui de l' artistique. De fait les directeurs se trouvent dans une situation de pouvoir fonctionner quelques soient les conclusions de l'action finale. Pour ce faire, il "suffit" de baisser les budgets des théatres en état de marche pour maintenir la masse artistique (achats).
Un exemple simple et clair peut illustrer cette tendance. Les Rendez-vous de l'Erdre il y a cinq ans c'était 180 salariés. Pour la dernière édition : 130!

Point de fuite. A l'horizon, le combat de la Coordination AILP - Artistes, Intermittents en Lutte n'est pas certain d'être perdu, ni gagné derrière il y a beaucoup d'incertitudes, la plus récente étant les conséquences de la nomination de Fleur Pellerin.

Le sociologue Mathieu Grégoire, observateur avisé de la mission de concertation sur les intermittents qui a débuté en juillet dernier et qui reprend le 18 septembre jusqu'en décembre, est lui-même prudent.

A la question qui lui a été posée par Aline Pénitot '(Regards.fr, sept 2014) " ces discussions peuvent-elles déboucher sur l’invention de nouveaux droits pour les salariés ?", il a répondu en résumé dans ces termes : "... En défendant leur régime d’indemnisation, les intermittents n’ont cessé de se battre pour que l’instabilité de leur emploi ne signifie pas précarité de leurs revenus et de leur protection sociale. Ce modèle de droits étendus est une esquisse pour repenser les droits au salaire continu pour tous les salariés. Il porte des valeurs émancipatrices, y compris pour les salariés permanents..."

Dans ce contexte, le projet local d'une réunion intersyndicale durant ce mois-çi a été décidé, le but étant de poser, une bonne fois pour toutes, les questions de fond et évaluer l'attitude de façade ou le réel soutien des employeurs du secteur.
Mercredi dernier, Culture En Marche a rencontré les Elus écologistes à l'Hôtel de région.

Affaire à suivre donc et de près! A Nantes comme partout.


Philippe Ginet. Article-photos-vidéos

http://www.cultureenmarchepdl.org/index.html

* Sur les marches de l'Opera Graslin : Jean Blaise (pour le Voyage à Nantes), Patrick Gyger (le Lieu Unique), Catherine Blondeau (Le Grand T), Bertrand Salanon (Théâtre Universitaire), Cyrille Gouhaud (le Pannonica), Stéphane Leca (l'Onyx à Saint-Herblain) et Maurice Cosson (l'Arc à Rezé). Martine Ritz (CGT spectacle) et Pierre Roba (Synavi, Culture en Marche)

Dans ce contexte, le projet local d'une réunion intersyndicale durant ce mois-çi a été décidé, le but étant de poser, une bonne fois pour toutes, les questions de fond et évaluer l'attitude de façade ou le réel soutien des employeurs du secteur.
Mercredi dernier, Culture En Marche a rencontré les Elus écologistes à l'Hôtel de région.

Affaire à suivre donc et de près! A Nantes comme partout.


Philippe Ginet. Article-photos-vidéos.

philgi7@gmail.com

http://www.cultureenmarchepdl.org/index.html

* Sur les marches de l'Opera Graslin : Jean Blaise (pour le Voyage à Nantes), Patrick Gyger (le Lieu Unique), Catherine Blondeau (Le Grand T), Bertrand Salanon (Théâtre Universitaire), Cyrille Gouhaud (le Pannonica), Stéphane Leca (l'Onyx à Saint-Herblain) et Maurice Cosson (l'Arc à Rezé). Egalement 2 représentants de l' UFISC (Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles) et du Syndicat national des Entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), Martine Ritz (CGT spectacle) et Pierre Roba (Synavi, Culture en Marche)... S'il y a des oublis, acceptez nos excuses...

Affaire à suivre donc et de près! A Nantes comme partout.


Philippe Ginet. Article-photos-vidéos

http://www.cultureenmarchepdl.org/index.html

* Sur les marches de l'Opera Graslin : Jean Blaise (pour le Voyage à Nantes), Patrick Gyger (le Lieu Unique), Catherine Blondeau (Le Grand T), Bertrand Salanon (Théâtre Universitaire), Cyrille Gouhaud (le Pannonica), Stéphane Leca (l'Onyx à Saint-Herblain) et Maurice Cosson (l'Arc à Rezé). Et aussi Les représentants de l'Ufisc (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles) et du Syndicat national des Entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), Martine Ritz (CGT spectacle), Pierre Roba (Synavi, Culture en Marche)...