Drums muffle Marine Le Pen's far-right message on visit to Cambridge
Tom Peck. The Independent. Mardi 19 février 2013
(trad : Philippeginet/ecolightnews. eu)

Les banderoles sur lesquelles on lisait "Pas d’accueil pour les nazis" ont claqué sur le capot de la BMW qui conduisait Marine Le Pen à travers une foule de plusieurs centaines de manifestants devant l'Union de Cambridge. Entouré d’une importante escorte policière, elle est sortie et s’est engouffrée dans l’entrée.

Il y a dix ans, son père Jean-Marie, dont elle a hérité de la présidence du « Front National» le Parti d’extrême droite en France, s'était faufilé furtivement par une porte de derrière. La foule était plus importante à l’époque, et encore plus en colère, mais cette fois-ci elle n’a pas manqué d’agressivité non plus. Beaucoup d'entre eux étaient des Français, avec des banderoles françaises et des chants français.

« Êtes-vous un nazi? Ou tout simplement pensez-vous le devenir?» telle était la question posée par Tony Woodcock, un responsable de l'Union qui a aidé à organiser la manifestation, aux étudiants qui formaient la file d’attente pour entrer. Un peu provoquant, particulièrement quand il s’adressa à deux étudiants noirs qui accompagnaient Marine Le Pen.

"La liberté d'expression?", s’est expliqué M. Woodcock. "Ce qu'ils représentent est illégal dans de nombreux pays d'Europe, illégal en Autriche et en Allemagne. Cette protestation n’a pas pour but de les arrêter. Mais pourquoi les inviter? C'est juste stupide que l'Union ait décidé de se faire un peu de publicité. "

Que ce soit ou non à l'Union de Cambridge en effet de fournir une audience à Mme Le Pen a été quelque peu le sujet débattu, même après qu'elle eut fini de parler. Avec son discours en français traduit simultanément en anglais à l'autre bout de la salle ,l’ interprète et la conférencière parlant à voix haute simultanément, ni les anglophones, ni les francophones présents ont pu distingué clairement ce qui fut dit. La plupart des étudiants ont juste regardé, se sont ennuyés ou ont ri . Après tout rester assis de longues heures en cours, où vous ne comprenez pas un mot, fait partie intégrante de la vie étudiante. Mais quelques phrases ont émergé.

"La nation doit être souveraine ... Il s'agit d'un Etat fort, capable de contenir les gens ... L'Union européenne est l'une des causes de notre faiblesse..."

Pendant qu'elle parlait, le roulement des tambours, les sifflets, et le slogan en français psalmodié à l’extérieur "A bas le Front national" sont devenus de plus en plus assourdissants.

«Ma famille n'a rien à rougir de rien», a-t-elle insisté, en réponse à un étudiant. « Ce que nous avons fait pour notre pays? Mon grand-père est mort sur une mine allemande. Mon père était un membre du parlement. Il est parti faire la guerre en Algérie. Ceci est contrairement à tant de gens qui restent assis les mains croisées et ne se lancent pas dans le combat. Nous n'avons pas volé l'État que de nombreux politiciens l’ont fait. »

« Si nous n'avons pas une rupture radicale avec le système, la France en tant que telle pourrait disparaître… Les civilisations sont mortelles. Elle peut faire faillite... Si la France continue sur sa trajectoire économique... Dans sa chute... Si elle perd tout son savoir-faire... Tout son savoir… Son excellence… Si l'attrait de ses services attire tant de gens de l'extérieur, son identité disparaîtra… »

…"Aujourd'hui, la France compte 200.000 immigrés clandestins par an. Il y a 5 millions chômeurs déjà en France. 1,2 million sur les listes d'attente pour les logements sociaux. Nos services de santé croulent sous la demande. C’est stupide. Nous devons freiner des quatre fers. Les gens arrivent avec des espoirs et des aspirations. Ils seront déçus. Il n'y a rien pour eux… "
Un argument classique de l’extrême droite. Mme Le Pen pense que pour des immigrés, venir en France "entraîne un abandon d'une partie d'eux-mêmes. Il s'agit d'un sacrifice indispensable pour faire partie du pays. Vous devez être prêt à travailler ensemble dans un destin commun. "
… «Je ne l'aime pas, pas plus maintenant qu’avant, ce qui était déjà pas grand-chose » a été le verdict d’un responsable de l'Union. Si les électeurs français avaient été dans la salle, ils auraient gardé le silence, et il semble très peu probable qu'elle aurait rallié de nouvelles personnes à sa cause.

http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/drums-muffle-marine-le-pens-farright-message-on-visit-to-cambridge-8501785.html?origin=internalSearch
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