Retrouvez l'intégralité des échanges sur OpenTV, le dispositif expérimental de Captation Live de l'Université de Nantes :
https://new.livestream.com/accounts/460542/events/2694148
Programme complet sur : http://www.journeedesmooc.com
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Le petit glossaire Mooc : Massive Open Classroom Online
Massive
https://new.livestream.com/accounts/460542/events/2694148
Programme complet sur : http://www.journeedesmooc.com
Une journée de conférence, sponsorisée par ERDF, la SAMOA et le quartier de la création à Stéréolux. Une organisation pilotée par le LINA (Université de Nantes) et Thinkovery.
Le petit glossaire Mooc : Massive Open Classroom Online
Massive
Les MOOC sont des sortes de cours en ligne dont certains atteignent une audience large, de l'ordre de 150.000 participants,coire au delà. Ces chiffres impressionnants ne concernent cependant qu’une minorité de cours, la plupart approchant davantage les 50.000 participants pour les cours dispensés en anglais. Les MOOC dispensés en français n’atteignent pas ces tailles, même sur Coursera.
Reste que la définition de Massive est relativement arbitraire, et il est relativement difficile de fixer la limite : 1000 participants ? 500 participants ? quelle est la jauge minimum ?
Reste que la définition de Massive est relativement arbitraire, et il est relativement difficile de fixer la limite : 1000 participants ? 500 participants ? quelle est la jauge minimum ?
Are You Open ?
Le Open vient de "Open Registration", c’est-à-dire que tout le monde est habilité à s’inscrire, sans distinction d'age ou de pré-requis. On retrouve ici le principe cher aux Universités populaires. Cependant, il ne faut pas le confondre avec le Open d'Open Source ou d'Open Access. Les cours ne sont pas nécessairement en licence libre, notamment sur Coursera. Il ne signifie pas non plus gratuit. La plupart des MOOC sont gratuits... pour le moment. Beaucoup s'attachent à trouver un modèle économique, mais peu, pour l'instant l'ont trouvé...
Online
Le cours est conçu pour un usage en ligne, avec des exercices, les devoirs et les examens adressés sur internet. pour autant la relation avec le monde réel, n'est pas exclue. De plus en plus, les participants d’un MOOC se rencontrent dans différentes villes, de manière formelle ou informelle, pour partager leurs connaissances. Certains établissements organisent un cours en présentiel en parallèle, et l’examen est similaire pour les participants du MOOC et pour les étudiants au sein des universités.
Course, of course
Les premiers MOOC ont été impulsés en 2008 par des chercheurs canadiens comme Georges Siemens et Stephen Downes. Ils désignaient alors des cours basés sur le connectivisme, où l’apprentissage est décentralisé, le cours est co-construit avec les participants et où l’enseignant en charge a davantage un rôle de facilitateur des interactions que d’instructeur. Le focus est davantage sur les blogs, les lectures personnelles et les interactions que sur le rendu de devoirs et les examens.
On désigne souvent ces cours par le terme de cMOOC en référence au connectivisme. Ils ont peu de choses à voir avec les MOOC académiques que l’on retrouve sur Coursera, souvent qualifiés de xMOOC, où les devoirs et les examens jouent au contraire un rôle fondamental. La frontière entre cMOOC et xMOOC a tendance à devenir de plus en plus floue.
On désigne souvent ces cours par le terme de cMOOC en référence au connectivisme. Ils ont peu de choses à voir avec les MOOC académiques que l’on retrouve sur Coursera, souvent qualifiés de xMOOC, où les devoirs et les examens jouent au contraire un rôle fondamental. La frontière entre cMOOC et xMOOC a tendance à devenir de plus en plus floue.
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Conclusion (temporaire et certainement pas définitive)
La journée sur les Mooc qui vient de se dérouler à Nantes, me donne l'occasion d'un petit commentaire personnel que je vous livre en partage.
L'apparition des MOOC dans le paysage éducatif tend à modifier le rapport au savoir en le rendant accessible au plus grand nombre sur la toile. Un idéal qui rejoint d'une certaine façon l'horizon de l'éducation populaire. La référence à l'éducation populaire me parait ici utile, car on sait bien, qu'en matière éducative, les choses ne se résument pas à des considérations techniques, et que s'il suffisait d'un clic pour apprendre on le saurait tous depuis longtemps.
Avec les Mooc, prenons acte du mouvement parti outre-Atlantique des prestigieuses universités américaines. Mais gardons à l'esprit que cette dynamique s'appuie avant-tout sur des considérations élitistes, commerciales et techniques. C'est sur ces bases qu'actuellement se développe sur la toile, une immense fabrique des savoirs. Mais au fond à qui et à quoi sert cette fabrique ? A ceux et celles qui sont déjà formés et qui disposent déjà du capital culturel requis ? Mais pour les autres, c'est à dire l'immense majorité ? Autant de questions qui ne sont guère souvent soulevées ?
Ces questions en soi ne sont pas si nouvelles et l'espace francophone a l'avantage de porter une riche réflexion et expérience pour faire valoir d'autres approches.
Pour l'éducation dite populaire, les Mooc constituent un défi, mais aussi réelle occasion de faire entendre une voix qui se distingue des préoccupations marchandes en renouant avec sa vocation initiale de diffusion des savoirs à tous.
Dans le chambardement numérique qui s'annonce, elle peut certainement gagner à faire alliance avec des médias citoyens de proximité, qui dans le cas présent, sont en position de jouer un rôle d'intermédiaires dans les territoires, pour fabriquer et diffuser des savoirs véritablement utiles aux habitants.
Un chantier à ouvrir d'urgence dans nos territoires de vie, qui connaissent de fortes mutations. A vos mooc, citoyens !