Les 120 Roms sont donc contraints de quitter les lieux. Dans les heures qui suivent, sans n’avoir eu aucune autre proposition, ils s’installent à une vingtaine de kilomètres de là, à Carquefou sur un terrain privé. L’accueil des Roms reste un sujet particulièrement sensible pour Nantes Métropole.
L’agglomération dispose actuellement de deux aires d’accueil, terrains aménagés avec eau, électricité et sanitaires, pour 500 à 600 personnes et qui ne suffisent pas aux 1000 Roms qui sont présents à certaines périodes sur le territoire. Victimes du désintérêt et des préjugés de l’opinion publique, les Roms font les frais de discriminations nombreuses et variées, cristallisées par l’éternelle question de leur accueil.
L’expulsion des terrains occupés semble être devenue une solution de « fatalité » et les expulsions ne font que déplacer le problème, traduisant pour différentes associations présentes auprès de ces familles (notamment la Ligue des Droits de l’Homme, la CIMAD et Médecins du monde) une certaine absence de volonté politique.
Le cas des Roms est devenu « la patate chaude » pour les maires des communes de l’agglomération Nantaise.
Jeune photographe, après avoir réalisé un travail sur l’importance du lien familial pour les gens du voyage et les Roms, j’ai voulu exprimer le désarroi et la peur qui les habitent face à l’incompréhension et au mépris que nous leur renvoyons.
Clément Vinette
Un article repris repris et publié également sur le post.fr