Au quatrième trimestre 2008 et début 2009, l’activité devrait reculer nettement dans les pays industrialisés. Début 2009, la quasi-totalité de ces pays seraient ainsi en récession. L’économie française n’y ferait pas exception.
Le ralentissement généralisé à l’oeuvre depuis l’été 2007 s’était déjà transformé en un repli modéré de l’activité au troisième trimestre 2008. Le regain de tensions financières qu’a entraîné la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers a encore assombri les perspectives d’activité.
Le durcissement des conditions de financement et l'accroissement généralisé de l'aversion au risque poussent les entreprises à couper dans les dépenses d’investissement et à réduire fortement leurs stocks. L’augmentation du chômage et l’incertitude accrue concernant les perspectives de revenu conduisent les ménages à accroître leur épargne de précaution.
Cette tendance s’annonce particulièrement marquée dans les pays, tels que le Royaume-Uni ou les États-Unis, où le recours massif des ménages à l’endettement pour financer leur consommation avait fait chuter l'épargne à des niveaux historiquement bas.
En France, les enquêtes de conjoncture conduisent à chiffrer le repli attendu de l’activité à 0,8%au quatrième trimestre 2008 puis 0,4 % au premier trimestre 2009. Au deuxième trimestre 2009, la baisse de l’activité pourrait être en partie atténuée (-0,1 %), grâce aux premiers effets du plan de relance et sous l’hypothèse que l’action vigoureuse des banques centrales et des États de par le monde se révèle efficace pour apaiser les tensions financières.
Le taux de chômage continuerait de monter. Il s’élèverait à 8,0 % au deuxième trimestre 2009, un niveau toutefois encore sensiblement inférieur à celui atteint début 2006.
L’évolution des tensions financières dans les prochains mois constitue la principale source d’aléa autour de ce scénario. L’incertitude persistante concernant la valeur des actifs des banques ne permet pas d’exclure une nouvelle intensification de la crise financière. Le repli de l’activité serait alors plus fort et plus durable que prévu. À l’inverse, l’accroissement et la diversification des moyens mis en oeuvre par les banques centrales et les États pour résoudre la crise pourraient permettre un apaisement de ces tensions plus rapide qu’anticipé : le repli de l’activité s'en trouverait limité.
L’incertitude est grande également quant à l’impact au niveau mondial des plans de relance à destination des ménages et des entreprises. En effet, pour des plans importants, notamment celui des États-Unis, ni le calendrier, ni l'ampleur, ni les modalités exactes ne sont connus.
En outre, leur efficacité est plus délicate encore à apprécier qu’à l’accoutumée : elle peut être affaiblie si les ménages et les entreprises conservent un comportement de dépense frileux ; elle peut être au contraire renforcée si ces plans de relance permettent une restauration de la confiance et ramènent ainsi ménages et entreprises à un comportement de dépense plus habituel.
Note de conjoncture - Décembre 2008 - Page 7
Le ralentissement généralisé à l’oeuvre depuis l’été 2007 s’était déjà transformé en un repli modéré de l’activité au troisième trimestre 2008. Le regain de tensions financières qu’a entraîné la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers a encore assombri les perspectives d’activité.
Le durcissement des conditions de financement et l'accroissement généralisé de l'aversion au risque poussent les entreprises à couper dans les dépenses d’investissement et à réduire fortement leurs stocks. L’augmentation du chômage et l’incertitude accrue concernant les perspectives de revenu conduisent les ménages à accroître leur épargne de précaution.
Cette tendance s’annonce particulièrement marquée dans les pays, tels que le Royaume-Uni ou les États-Unis, où le recours massif des ménages à l’endettement pour financer leur consommation avait fait chuter l'épargne à des niveaux historiquement bas.
En France, les enquêtes de conjoncture conduisent à chiffrer le repli attendu de l’activité à 0,8%au quatrième trimestre 2008 puis 0,4 % au premier trimestre 2009. Au deuxième trimestre 2009, la baisse de l’activité pourrait être en partie atténuée (-0,1 %), grâce aux premiers effets du plan de relance et sous l’hypothèse que l’action vigoureuse des banques centrales et des États de par le monde se révèle efficace pour apaiser les tensions financières.
Le taux de chômage continuerait de monter. Il s’élèverait à 8,0 % au deuxième trimestre 2009, un niveau toutefois encore sensiblement inférieur à celui atteint début 2006.
L’évolution des tensions financières dans les prochains mois constitue la principale source d’aléa autour de ce scénario. L’incertitude persistante concernant la valeur des actifs des banques ne permet pas d’exclure une nouvelle intensification de la crise financière. Le repli de l’activité serait alors plus fort et plus durable que prévu. À l’inverse, l’accroissement et la diversification des moyens mis en oeuvre par les banques centrales et les États pour résoudre la crise pourraient permettre un apaisement de ces tensions plus rapide qu’anticipé : le repli de l’activité s'en trouverait limité.
L’incertitude est grande également quant à l’impact au niveau mondial des plans de relance à destination des ménages et des entreprises. En effet, pour des plans importants, notamment celui des États-Unis, ni le calendrier, ni l'ampleur, ni les modalités exactes ne sont connus.
En outre, leur efficacité est plus délicate encore à apprécier qu’à l’accoutumée : elle peut être affaiblie si les ménages et les entreprises conservent un comportement de dépense frileux ; elle peut être au contraire renforcée si ces plans de relance permettent une restauration de la confiance et ramènent ainsi ménages et entreprises à un comportement de dépense plus habituel.
Note de conjoncture - Décembre 2008 - Page 7