Expulsions locatives : histoire vécue

J'ai vécu un drame le mardi dernier 26 octobre 2010.

Celui de voir impuissant une amie se faire virer de son logement. Logement qu'elle occupait depuis une quinzaine d'années. Comme c'est fou de voir une proche jetée dans la rue sans solution de relogement. Que c'est abérrant d'employer la puissance publique : commisaire de police, huissier de justie, agent d'office public d'habitat pour exclure et anéantir tout une vie, tout un parcours résientiel. Il est encore plus grave d'expulser à 2 jours de la trêve hivernale.

Témoin, je ne me suis pas priver de le clamer haut et fort auprès du logeur social auteur de ce forfait. L'expulsion n'est pas pas une solution à la crise du logement. Les HLM à plus forte raison n'ont pas vocation à retirer le bénéfice d'un toit mais bien à aider les plus fragiles et les plus défavorisés à trouver le trouver et surtout à le conserver. "Une question de justice" comme dirait l'Abbé PIERRE.
Il faut savoir que la crise n'a fait qu'aggraver certaine situations déjà fragiles par tant et tant d'aléas (séparation, perte d'un être cher, perte d'emploi, maladie, etc).

Aussi, devrais-je noter de la part des victimes une méconnaissance complète des dispositifs de prévention à l'expulsions et aux accidents que j'appelle volontiers "locatifs"

Enseignant à l'ESPI NANTES en Politiques publiques de l'habitat et logement social, j'ai fait état de ce drame.

Devinez la suite du cours...